Ce portrait du XVIIème siècle est arrivé à l'atelier roulé, sans châssis, après avoir été oublié fort longtemps au fond d'un placard... La toile souffrait de multiples trous et déchirures, la peinture était très écaillée. Après avoir traité ce défaut d'adhérence et rétabli la cohésion de la toile par des collages fil-à-fil et des incrustations, nous avons restauré sa résistance mécanique par à un doublage, consistant à coller une toile neuve au revers de l'ancienne. Cette première étape dite "conservative" réalisée, reste maintenant à s'occuper de son aspect. C'est l'étape "esthétique" qui commence. Il s'agit de retirer le vernis oxydé qui dénature les couleurs, de combler les manques de matière picturale par des mastiques et les manques de couleurs par des retouches. La photo présente le retrait du papier de protection collé sur la peinture en amont des interventions menées au revers de la toile. On appelle cette intervention le "décartonnage". C'est un moment privilégié car le restaurateur redécouvre alors l'image qui était cachée durant toute la période du "cartonnage". C'est le déconfinement pour ce gentilhomme, mais lui ne porte pas de masque !
